Dans un paysage cinématographique souvent frileux face aux récits mêlant humour et mémoire, La Bonne Étoile brille par son audace. Pascal Elbé, à la fois devant et derrière la caméra, orchestre une fresque humaine sur fond de Seconde Guerre mondiale, où les éclats de rire n’éclipsent jamais la gravité du propos.
Le film réunit un quatuor d’acteurs aussi inattendu qu’efficace : Benoît Poelvoorde, irrésistible en homme rusé au grand cœur ; Audrey Lamy, bouleversante de sincérité ; Zabou Breitman, toujours juste ; et Elbé lui-même, en chef d’orchestre discret mais essentiel. Ensemble, ils incarnent des personnages pris dans la tourmente de l’Occupation, mais animés par une volonté farouche de rester vivants, libres… et drôles.
La mise en scène joue habilement des contrastes : une esthétique vintage, des costumes d’époque, un avion en toile de fond, et même un officier nazi, autant d’éléments qui pourraient annoncer un drame pur. Pourtant, La Bonne Étoile choisit le ton de la comédie dramatique, celui qui permet de dire l’indicible sans sombrer dans le pathos.
Le film est salué par RTL comme "Émouvant, drôle, gonflé" — une formule qui résume parfaitement cette œuvre hybride, à la fois accessible et profonde. En filigrane, c’est aussi une ode à la solidarité, à l’improvisation salvatrice, et à cette part d’humanité qui résiste même dans les pires circonstances.

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